samedi 30 juin 2012


il y a quelques temps, je me suis rendue compte que je passais parfois une semaine entière sans avoir de réel contact avec un adulte. sans parler à un adulte. depuis notre dernier déménagement, je suis devenue un ours solitaire. pas d'un coup, pas consciemment, mais au fil du temps. par épuisement. tu m'étonnes que je déprime!
je ne suis pas cette femme seule qui tricote toute seule devant sa télévision en attendant que son homme rentre le vendredi soir, voire pire le samedi matin. ça n'est pas moi. 
la situation de femme au foyer peut être très isolante. je sais que je ne suis pas la seule. 
ce n'est de la faute de personne d'autre que moi. alors c'est à moi de résoudre ça.

depuis une semaine, j'arrête de regarder ma vie à travers une vitre. j'ai repris mon téléphone, un peu gênée, pour recontacter des gens que j'apprécie mais à qui je ne donnais plus de nouvelles. j'échaffaude des plans pour mon programme de rentrée (club de sport, club photo). c'est ma priorité. revenir dans le monde...

6 commentaires:

  1. Je te comprends tellement..
    Quand on en arrive là, c'est violent de reprendre contact...
    La solitude est un vrai tourbillon, un silence en entraîne un autre et briser ce silence n'est pas simple...
    Bises!

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  2. Bienvenue dans ta nouvelle vie....
    Bises.

    Marie-Astrid.

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  3. Je ne crois pas qu'il faille raisonner en terme de faute, le quotidien enferme, surtout quand la routine est incontournable (ce qui doit être le cas avec une famille nombreuse). Penser à soi n'est pas une évidence... mais une satisfaction et un nouvel équilibre lorsqu'on parvient à ré-équilibrer les choses. Ce qui est rassurant, c'est que de toutes petites choses, de tout petits changements, éclairent une journée! Bon dimanche, c'est un plaisir de vous lire.

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  4. Alice a raison, le quotidien enferme. Et ce n'est pas simple de prendre du temps pour soi à l'extérieur quand on a tant d'enfants à s'occuper.
    Tu n'avais pas commencé une formation à la fac ? Ou je n'ai pas tout suivi.
    Bises

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  5. Que je te comprends, ce n'est pas toujours évident de prendre ce temps pour soi (pas toujours l'envie, le temps, l'énergie) et puis un jour on se rend compte q'un ressort s'est cassé. C'est si essentiel de prendre ce temps pour soi!!

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  6. C'est amusant comme derrière un bureau, derrière un écran sensé servir à autre chose que de (brèves) visites chez vous, on peut rêver de votre vie, mesdames, même si, pour l'avoir un tout petit peu vécue, je sais bien que la vie de femme au foyer n'est pas si rose, n'est pas de tout repos, n'est pas valorisée par notre société un peu folle, etc...
    Aujourd'hui, je suis revenue de la reconnaissance professionnelle, et me manquent de vrais échanges humains, un rythme plus lent, du temps pour penser, de la disponibilité pour sourire à ceux que j'aime et me laisser à nouveau porter par une certaine légèreté... Je rêve aussi de pouvoir à nouveau tricoter, cuisiner, coudre, et m'occuper de ma maison, au rythme des saisons ! Un programme de "retraitée" me diraient mes collègues de travail, qui ne comprennent pas vraiment. Peut-être, mais la retraite est encore bien loin pour moi !

    Je vous souhaite de retisser ces liens estompés, d'en créer d'autres mêmes, et de profiter de la présence de ceux que vous aimez !

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